L'Aïd al-Fitr à TLAGLOU... une histoire de fierté
L'Aïd al-Fitr à TLAGLOU... une histoire de fierté
Qu’il est beau de voir l’Aïd revenir au village de Tlaglou, l'ancienne tribu dans la region de la ville de Zagora, portant avec lui la pureté du passé et la douceur du présent. Chaque année, nous accueillons l’Aïd al-Fitr avec des cœurs emplis de foi et des visages rayonnants de joie, les générations se transmettant son bonheur à leur manière.
![]() |
Photo de tlagoualkhbariya |
Les préparatifs de l’Aïd commencent plusieurs jours à l’avance. Malgré le jeûne, les voix des femmes résonnent tandis qu’elles préparent pâtisseries et gâteaux, tandis que les enfants se précipitent au Souk pour acheter de nouveaux vêtements. La veille de l’Aïd, les maisons s’illuminent et les enfants, impatients, attendent de porter leurs habits neufs, comme si toute la population célébrait une nuit bénie qu’elle ne voudrait jamais voir s’achever.
Parmi les plus beaux moments de l’Aïd à Tlaglou, il y a ces instants sacrés qui suivent immédiatement la prière de l’Aïd, où le pardon et la fraternité se manifestent dans leur plus belle expression. Tous se rassemblent – aînés et jeunes, petits et grands – dans un grand cercle de foi, échangeant des vœux et de douces plaisanteries, se serrant la main avec des cœurs ouverts, implorant le pardon les uns pour les autres. Dans cette atmosphère fraternelle et spirituelle, les corps semblent flotter parmi les âmes, comme s’ils portaient vers le ciel la pureté des cœurs et la sérénité des esprits. Chacun se dirige vers son frère, et les plus jeunes inclinent la tête devant leurs aînés pour demander des prières et des bénédictions, dans une scène qui rappelle le Jour du Jugement.
Voilà Tlaglou en son Aïd... où les lieux de prière deviennent des portes vers le pardon, les cœurs des réceptacles d’amour, et les mains des messagers de paix. Quel spectacle magnifique, quels moments sublimes !
Après ce moment de pardon et de félicitations collectives à la mosquée, les hommes le matin, et les femmes le soir ou le lendemain, accomplissent le rituel social de l’Aïd : les visites familiales. Tous, jeunes et enfants, se rendent chez les aînés et les grands parents de la tribu, membres de la famille ou non, pour leur transmettre les vœux et les bénédictions de l’Aïd. Ces visites collectives étaient une leçon pratique pour les générations sur le respect des aînés et l’importance de ceux qui détiennent sagesse et expérience.
Nous avions aussi une belle tradition singulière : après la prière, nous apportions des plateaux de pain et de dattes à l’esplanade de la mosquée, et tous les partageaient dans un geste de solidarité et d’amour. Aujourd’hui, cette coutume a évolué, remplacée par des rassemblements autour du thé après la prière de Dhuhr, où les hommes se retrouvent sur les grandes places pour échanger conversations et vœux, dans une ambiance fraternelle qui crée des liens entre les générations.
Malgré ces changements, l’esprit de l’Aïd à Tlaglou demeure intact. Les maisons continuent d’ouvrir leurs portes aux invités, les rires des enfants emplissent encore les quartiers, et les cœurs rivalisent toujours de générosité et de joie.
L’Aïd révèle les plus belles facettes de Tlaglou : une tribu de solidarité et de compassion, où les petits respectent les grands, et où chacun tend la main pour faire le bien.
Que chaque année voie ma tribu Tlaglou prospérer, et que chaque Aïd rapproche la communauté musulmane d’Allah.
Aïd Moubarak ! Qu’Allah agrée nos bonnes actions et les vôtres.
Commentaires
Enregistrer un commentaire